La bonne dose au bon endroit, avec ou sans vent, dans les parcelles les plus faciles comme les plus compliquées, est un leitmotiv qui, chez les constructeurs, a encore de beaux jours devant lui. Amazone, primé pour son système d’injection (Direct Inject) par la DLG (société allemande d’agriculture), en préambule au salon Agritechnica 2022, annulé le mois dernier, illustre les tendances du moment en matière de pulvérisation. Le Direct Inject dédié à l’appareil traîné UX Super au format de communication Isobus, équipé de la coupure buse à buse et d’une circulation continue à haute pression, règle les problèmes posés par l’hétérogénéité d’une parcelle. En deux mots, il permet, dans le cadre d’un unique passage de traitement de la culture, d’appliquer un produit spécifique sur une zone donnée. L’avantage n’est pas négligeable. Là où des applications différenciées étaient impossibles en un seul passage, l’affaire se résout en une fois. D’où des économies de produit, de carburant, de temps et un plus pour l’environnement. Si le conducteur du pulvérisateur estime qu’il faut agir sur certaines adventices dans une partie de la parcelle, il appuie sur le bouton Direct Inject et le problème est réglé. Le dispositif comprend une cuve Direct Inject de 50 l pour le produit pur, un agitateur mécanique qui assure son homogénéité, une pompe doseuse et deux conduites d’alimentation. D’autre part, Amazone ajoute dans son catalogue de rampes de pulvérisation des éléments de grande largeur (Super-L3) de 39, 40 et 42 m formées de quatre bras avec un repliage à 12, 24 et 33 m. Elles bénéficient d’un suivi de terrain (Contour Control) et d’un amortissement des oscillations (Swing Stop). Leur extrémité est en aluminium vissé, avec une articulation et une sécurité à précontrainte hydraulique.
Une 30 m sur le Tempo
Maschio Gaspardo offre de son côté trois largeurs de rampe aux pulvérisateurs portés Tempo Ultra Isotronic 1600 et 2000, en ajoutant une 30 m aux 15 et 18 m existantes. Ces rampes (Ala 400) sont commandées par des électrovannes gérées par un distributeur hydraulique unique. Le pulvérisateur fonctionne grâce à une communication Isobus présente, au choix, sur le terminal maison (Touch 800 du constructeur) ou sur celui du tracteur. De ce fait, le contrôle de section (5, 7, 9 ou 11 tronçons, selon la configuration de la machine) et la modulation de la dose de produit à pulvériser sur la culture sont applicables par l’appareil. Le constructeur italien propose deux types de panneau de commande de la machine, l’un manuel, l’autre électrique qui, à travers des vannes motorisées, apportent un certain confort au cours des cycles de rinçage total ou partiel des cuves (sans retour en cuve principale), pour le nettoyage des filtres, le remplissage automatique de la cuve principale, une agitation proportionnelle au volume présent en cuve et un suivi des paramètres de travail et de maintenance.
Le 1.0 de Tecnoma
Pour sa part, Tecnoma a agrandi la famille de ses pulvérisateurs traînés Tecnis (de 2 500 à 6 000 litres, selon les modèles) avec l’arrivée d’un petit Tecnis 1.0. Le constructeur de Beaurainville (Pas-de-Calais) le présente comme une machine hyper-compacte, maniable et facile à mettre en œuvre. Il est équipé d’une cuve de 2 500 l et d’une rampe de 18 à 24 m pourvue d’un repliage hydraulique autorisant un découplage. Tecnoma affirme avoir soigné la qualité des opérations de dilution du produit de traitement et de nettoyage de l’appareil avec des solutions techniques embarquées et une cuve de rinçage de 260 l pour utiliser de l’eau claire. Le 1.0 est également doté de la même qualité de régulation et de pulvérisation que ses grands frères Tecnis 3100, 3500, 4500 et 6000. En particulier, dans le cœur du pulvérisateur se trouve, de série, le dispositif de régulation Active du constructeur qui octroie, souligne Tecnoma, la bonne dose à la réouverture, indépendamment de la fermeture (fourrière). Le système devrait marquer la fin des sur et sous-dosages intempestifs et offrir plus de sérénité pendant les chantiers de traitement. Le constructeur dote le Tecnis 1.0 de deux paquets de finition (Confort et Performance). La différence entre les deux ? Le Performance reçoit un système hydraulique qui rend possible le découplage de la rampe, par exemple au format 24/12, pour pulvériser sur 12 m. Prix de ce petit 1.0 : à partir de 27 800 euros HT rendu client, hors livraison et reprise.
Evrard monte sur ses pulvérisateurs Opale – deux modèles de 3 000 et 4 000 l – une rampe Pommier deux-bras en aluminium de 24 à 28 m. Cette nouvelle version de rampe intègre la circulation de retour avec une coupure pneumatique des anti-gouttes et des canalisations en inox. Elle utilise le même cadre que la rampe en acier, pourvue d’amortisseurs anti-fouettement indépendants avec des plots en polyuréthane. Le constructeur de Beaurainville (Pas-de-Calais) précise que la rampe en aluminium, disponible depuis le début de l’année, est éligible aux automatismes de suivi du sol. D’autre part, Evrard propose un paquet d’équipements baptisé Original à destination de ses appareils Meteor 3500 et 4200. Outre une création graphique soulignant le « fabriqué en France » des pulvérisateurs, le Meteor Original a droit à l’automatisme d’arrêt du remplissage, au rinçage piloté, à une jauge électronique et à la circulation de retour.