Pour Valérie Pécresse, l’agriculture est un projet de société où l’on replace la sécurité et l’autonomie alimentaire au cœur des problématiques des Français. « Cette volonté d’indépendance passe par l’arrêt de la décroissance, qui est celle de l’agriculture française aujourd’hui », a expliqué le 15 février Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze, lors des Controverses de l’agriculture et de l’alimentation organisées par Réussir Agra. L’ancien président des Jeunes Agriculteurs fait partie de l’équipe agricole de Valérie Pécresse aux côtés de Xavier Bertrand et du député de l’Aisne, Julien Dive.
« Un des éléments qui peut contribuer à avoir du revenu passe par la simplification administrative. Il nous faut un choc de simplification : c’est une méthode qui va passer en revue tout le stock de complexification administrative et toute la dérive normative », a-t-il expliqué.
Le Comité de la hache, comme le dit Valérie Pécresse s’attaquera à trois piles de règlements : « tout ce qui est réglementaire sera traité dans les 100 premiers jours, ce qui est du ressort du législatif français passera par une loi en début 2023, et pour le droit européen (par exemple les NBT) nous aurons une négociation dans le cadre de l’Union européenne », promet Pascal Coste. Concernant les nouvelles techniques de sélection (NBT), la position de Valérie Pécresse est « d’être en capacité de défendre le principe d’innovation ».
« Nous devons retrouver notre capacité à produire plus et continuer à produire mieux, a poursuivi Pascal Coste. Et d’enfoncer le clou : « Le Green Deal, c’est le ministre de l’Agriculture qui a demandé au Parlement européen de voter pour. Seuls les députés LR ne l’ont pas voté. Le Green Deal, c’est 12 % de baisse de production et 16 % de baisse de revenu et de l’alimentation plus cher pour les consommateurs ».
À côté de ce choc de simplification normative, la candidate LR estime qu’il « faut un choc d’investissement aussi sur les filières, par exemple faire des zones franches pour installer des entreprises agroalimentaires. On ne croit pas trop à la loi Egalim : la méthode de Valérie Pécresse est de faire confiance aussi aux corps intermédiaires ».
Sur quelques sujets très clivants, Pascal Coste a été très clair : « surtout garder l’élevage et investir sur des méthaniseurs. Surtout ne pas arrêter le glyphosate. Le zéro phyto ce n’est pas réaliste à ce stade ».