C’est avec quelques mois de retard – à cause de la Covid – que la CGB a fêté ses 100 ans, lors de son assemblée générale du 9 décembre dernier à Paris. Depuis sa création le 3 juin 1921, le syndicat a joué un rôle essentiel pour asseoir la position des betteraviers français.
Julien Denormandie a repris une phrase citée par le fondateur de la CGB, Aimé Monmirel : « sans paysannerie prospère, notre pays ne pourrait supporter la dure étreinte des forces économiques modernes ». Et le ministre de lancer : « cette phrase est d’une incroyable actualité, sous-entendu la loi Egalim 2 ». Applaudissements dans la salle !
Quelques minutes plus tôt, le président de la CGB, Franck Sander, avait résumé la ligne de conduite de la CGB : « notre syndicalisme, s’il est économique et pragmatique, porte des valeurs fortes d’humanisme qui lui permettent de répondre présent dans les moments les plus difficiles ».
Franck Sander a notamment rappelé que les planteurs ne seraient pas propriétaires de l’outil industriel, sans la vision de Dominique Ducroquet, président de la CGB de 1992 à 2007, qui « a été un grand artisan du passage sous pavillon coopératif de la plus grande partie de nos sucreries : 80 % aujourd’hui. Son fait d’armes le plus emblématique fut de permettre le rachat de Béghin-Say par les planteurs de betteraves, en évitant que les sucreries soient rachetées par un fonds d’investissement américain ».
Plus récemment, la CGB a contribué à « sauver la betterave », comme l’a déclaré le ministre de l’Agriculture (voir p 15 du Betteravier français n°1139). Les néonicotinoïdes interdits en France depuis 2018 ont pu, grâce aux multiples alertes du syndicat vers les pouvoirs publics, être à nouveau utilisés jusqu’en 2023, en vertu d’une loi dérogatoire, tandis que les agriculteurs ont perçu collectivement 80 millions d’euros de dédommagements pour les dégâts causés par la jaunisse.
Le syndicat a été aussi à l’avant-garde pour le développement du bioéthanol, notamment avec l’appui de Dominique Bussereau, quand il fut ministre de l’Agriculture de 2004 à 2007. Un produit qui répond à l’urgence de la transition de nos moyens de transport vers des énergies bas carbone et renouvelables.
La CGB a publié un livre intitulé « Un siècle d’actions et de progrès au service des betteraviers français », consultable via le site www.cgb-france.fr/100-ans-de-la-cgb/. Les adhérents peuvent également demander l’édition papier à info-adherent@cgb-france.fr (dans la limite des stocks disponibles).