Avec une progression en valeur de 46,2 %, les céréales ont boosté la production agricole de 2021, selon une étude de l’Insee publiée le 15 décembre. Au total, la valeur de la production agricole française a augmenté de 7,5 % (hors subvention sur les produits), due notamment à la hausse des prix, surtout les productions végétales. En revanche, les consommations intermédiaires augmentent plus faiblement de 2,8 % en valeur, sous l’effet de la hausse des prix de 3,5 % malgré une légère baisse des volumes de 0,7 %.
La valeur de la production végétale (hors subvention) augmente de 11,6 %, avec des prix suivant le dynamisme de la demande et la hausse des récoltes. Le prix de la production végétale est en nette progression à hauteur de 12,6 %, toujours porté par celui des céréales à 24,9 %. L’engouement des prix sur les oléagineux s’explique en partie par ceux du colza, qui ont pu profiter des mauvaises récoltes du Canada, premier pays exportateur.
Les betteraves sucrières augmentent en production de 30 % grâce à des conditions météorologiques plus favorables qu’en 2020. Leur prix est également en augmentation de 3,2 %, porté en majorité par la hausse des prix du sucre.
De façon plus pondérée, la production animale progresse de 1,8 %. Elle diminue de 1,6 % en volume, tandis qu’elle augmente de 3,4 % en prix, notamment avec la réouverture progressive des restaurants, dynamisant la demande intérieure.
Cette embellie est nuancée par l’APCA (Chambres d’agriculture France) qui estime que cette augmentation s’apparente à un rattrapage de l’année 2020 marquée par la pandémie. Et la FNSEA renchérit : « si ce résultat prévisionnel semble s’améliorer en 2021, cela reste à confirmer et ne sera sûrement pas le cas en 2022 : l’impressionnante flambée des charges agricoles ces derniers mois, que ce soit l’énergie, les engrais ou l’alimentation animale, est bien plus rapide que la hausse des prix agricoles et grèvera une fois de plus le revenu agricole. »