À moins de six mois de l’élection présidentielle et à moins d’un mois de la présidence française de l’UE, que demandez-vous aux politiques ?

Nous avons trois priorités pour notre filière : accélérer l’innovation, répondre au défi climatique et gérer les risques et les transitions. C’est le message que nous allons faire passer auprès des politiques dans les prochains mois. Nous voulons faire de la betterave un levier de souveraineté alimentaire énergétique, industrielle et climatique dans les territoires. Nous souhaitons un écosystème d’innovation betteravier performant. En recherche, il faut pouvoir utiliser des solutions nouvelles, avec un cadre qui convienne à tout le monde. Cela passe par une réglementation stable avec un nouveau dispositif européen permettant l’utilisation cadrée des nouvelles techniques d’édition génomique comme les NBT.

Nous attendons une politique commerciale européenne en cohérence avec les objectifs internes du Green deal. Cela doit passer par l’instauration de clauses miroirs pour une réciprocité des normes sociales et environnementales entre l’alimentation que nous produisons et celle que nous importons.

Notre filière est à un tournant. Si on ne prend pas les bonnes décisions dans les six mois à deux ans, nous allons rentrer sérieusement en phase de décroissance.

Êtes-vous confiant pour l’obtention de la prochaine dérogation sur les néonicotinoïdes ?

Il y a encore beaucoup d’incertitudes mais nous sommes confiants car le gouvernement a la volonté d’avancer.