Situation par département
Aisne : le département est quasiment indemne de jaunisse avec moins de 1 % de parcelles présentant des symptômes.
Champagne : 29 % de parcelles présentent des foyers diffus ou des plantes isolées, mais avec une gravité faible qui ne dépasse jamais 5 % (surface parcellaire touchée par des symptômes).
Nord-Pas-de-Calais : un contrôle sur 663 parcelles montre que moins de 3 % sont touchées par la jaunisse avec très ponctuellement des niveaux maximums de gravité de 10 %.
Oise et Somme : 1055 parcelles ont été observées. 9 % des parcelles présentent des symptômes de jaunisse avec une gravité qui varie de 1 à 10 % (moyenne de 1,5 %).
Île-de-France : la région est peu impactée par la jaunisse, à l’exception de l’ouest de l’Essonne en bordure de l’Eure-et-Loir et les Yvelines où 70 % des parcelles présentent des symptômes avec des niveaux de gravité de 1 à 20 %.
Normandie : la région présente un gradient avec des symptômes plus marqués dans l’Eure qu’en bordure maritime. La gravité peut atteindre 80 % dans les parcelles les plus touchées de l’Eure.
Val-d’Oise : la situation est proche de celle de l’Eure.
Centre : la région est à nouveau cette année la plus impactée. 50 % de parcelles touchées dans le département d’Eure-et-Loir, 70 % dans le Loir et Cher et 22 % dans le Loiret.
Comparaison des parcelles avec et sans néonicotinoïdes
Le réseau d’épidémiosurveillance de 2021 permet de comparer la pression en jaunisse en fonction de la présence ou non de traitements de semences insecticides à base de néonicotinoïdes. Dans les 81 parcelles avec, la jaunisse touche en moyenne 1,7 % de la surface de la parcelle, alors que dans les 92 parcelles sans, elle touche en moyenne 11 % de la surface, et peut atteindre jusqu’à 100 % de la surface.
Prévalence virale
L’ITB a réalisé des tests sérologiques (Elisa) sur des betteraves symptomatiques prélevées dans 80 parcelles réparties sur la zone de production. Les résultats montrent que les betteraves sont principalement infectées par des polérovirus en 2021. Dans les zones les plus touchées, le BYV (Beet yellows virus) est à nouveau présent seul ou en co-infection.
La Normandie est la région qui a utilisé le moins de semences de betteraves traitées à base de néonicotinoïdes. Alexandre Métais, responsable régional, fait le point : « dans la région, certains agriculteurs ont choisi des semences non protégées avec des néonicotinoïdes en raison des contraintes réglementaires sur la succession des cultures après betteraves (culture de lin impossible en N+2). C’est le cas pour 30 % des surfaces en Seine-Maritime.
Les traitements aphicides en végétation ont été raisonnés en fonction des observations hebdomadaires des 26 parcelles du réseau de surveillance, diffusées via « Alerte pucerons ».
Les premiers vols significatifs de pucerons ont été observés à partir du 8 mai, ce qui a déclenché une première intervention aphicide. Le contrôle des pucerons jusqu’à la couverture du sol a ensuite nécessité jusqu’à trois traitements dans plus de 70 % des parcelles du réseau.
Au total, en moyenne 1,4 % de la surface est impactée par la jaunisse en Seine-Maritime, et 10 % des surfaces le sont en Eure et Val-d’Oise ».