« Nous voulons donner confiance aux agriculteurs, avec des résultats qui assurent une juste rémunération, tout en conciliant les attentes des filières et des citoyens », a souligné le 22 juin, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, en expliquant qu’Openfield « est un évènement majeur pour accompagner la transition de l’agriculture ». Près de 400 invités, acteurs de la distribution et de l’agroalimentaire, étaient réunis pour visiter cette plateforme de 20 ha à Milly-la-Forêt (Seine-et-Marne), organisée en huit index thématiques : l’économie circulaire ; la qualité alimentaire et le label bas carbone ; les semences et les nouveautés génétiques ; les solutions de nutrition innovantes et les biostimulants ; les systèmes de protection intégrée et le biocontrôle ; les cultures protéiques ; la vie du sol. InVivo y présentait aussi ses systèmes d’agriculture de précision avec BeApi. « Les microparcelles d’Openfield testent différentes pratiques et la meilleure façon de répondre aux cahiers de charges agroalimentaires. Nous allons vers une association de solutions pour y parvenir », estime Laurent Martel, directeur de Bioline by InVivo. De multiples cultures sont étudiées sur la plateforme Openfield 21, avec pour objectif de déplafonner les rendements. « Sur le maïs, nous testons la densité de semis et la réduction de l’écartement à 45-50 cm avec trois coopératives. Dans certaines situations, le résultat peut être intéressant, mais un interrang serré nécessite d’adapter les semoirs », explique Alexandre Benoist, consultant chez Bioline.
Des essais bas carbone
Sur la plateforme protéines, différentes conduites sont comparées sur pois chiche, lentille et lupin. Pour la fèverole, la réponse de cinq variétés aux biostimulants fait l’objet d’un dispositif expérimental, le but étant de limiter les effets d’un stress hydrique sur cette culture en début d’été. Les conduites bas carbone sont aussi en pleine actualité. Bioline et Lu ont associé leurs expertises dans un essai de conduite de blé biscuitier bas carbone en testant deux pratiques : le niveau de fractionnement de l’azote et l’usage d’engrais azoté avec inhibiteur de nitrification. Sur l’orge de printemps, Bioline et la coopérative Scara cherchent à proposer un itinéraire qui diminue les émissions de gaz à effet de serre via les réductions de dose et le pilotage des apports. Les équipes d’InVivo Trading ont détaillé le colza labellisé bas carbone, qui répond aux exigences du marché à l’export. Plus futuristes, des projets de photovoltaïque au champ sont mis en place avec TotalEnergies. « Nous allons tester la compatibilité entre la production d’énergie et la production agricole, en implantant des panneaux solaires verticaux au champ à Valpuiseaux (Seine-et-Marne) et en Côte-d’Or », détaille Camille Thomas, consultante pour Agrosolutions.