« Malgré une baisse de production de 30 % à cause de la jaunisse, nous renouons avec la rentabilité que nous avions durant la période des quotas », s’est félicité Xavier Astolfi, le directeur général adjoint de Cristal Union, lors de la présentation des résultats à la presse le 7 juin.
Le groupe coopératif présidé par Olivier de Bohan a vu son chiffre d’affaires progresser de 3,8 %, à 1,654 milliard d’euros (Mds€) sur l’exercice 2020-2021 clos au 31 janvier 2021, contre 1,594 milliard un an plus tôt. Le résultat net est repassé dans le vert à 68,8 millions d’euros (M€) contre une perte de 89 M€ sur l’exercice 2019-2020. L’Ebitda (rentabilité opérationnelle) a connu une sensible progression sur un an, passant de 63 M€ à 201 M€ sur l’exercice 2020-2021. Le résultat d’exploitation est aussi repassé dans le vert, à 130 M€ sur l’exercice clos au 31 janvier 2021, contre une perte de 0,05 M€ sur 2019-2020.
Le groupe connu pour sa marque de sucre Daddy explique ses performances par des « coûts de production maîtrisée, liée à une optimisation industrielle et une augmentation des cours du sucre, de l’alcool et du bioéthanol ».
Rémunération des betteraves en hausse
Ces bons résultats devraient permettre une rémunération à la hausse des betteraves pour les planteurs. Le prix des betteraves devrait passer de 25,50 euros /t à 16°S en 2020 (contre 22,73 €/t en 2019) à 26 €/t en 2021 + une prime de 1 € pour le maintien des surfaces. « L’objectif est d’arriver à terme à 30 €/t », a souligné Xavier Astolfi, sans plus de précisions.
Pour l’avenir, Cristal Union entend développer une croissance durable, avec une « participation active » au Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) pour tourner la page des néonicotinoïdes et un développement accru dans les betteraves bio. Le groupe poursuit également ses efforts en matière de décarbonation, avec une baisse 35 % des émissions de gaz à effet de serre.