« Le challenge que je vous lance c’est de planter des haies », a exhorté le 1er juin la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, lors du congrès de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), insistant sur le fait qu’il fallait profiter de « l’argent du plan de relance ». Pour elle, cela répond à la problématique du changement climatique et « permet de capter du carbone que l’on peut vendre », car susceptible de bénéficier du label bas carbone des grandes cultures. Cela pourrait entrer aussi dans les mesures de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) liées aux critères de conditionnalité de la future PAC.
« On ne perdra pas en production car c’est en bord de champs. Planter des haies permettra de gagner aussi en côte de popularité dans les communes. Il faut écouter les signaux faibles et anticiper. Je préfère que l’on se saississe des opportunités. (…) Vous avez énormément évolué. C’est méconnu. Il vous faut maintenant le faire savoir », a ajouté Christiane Lambert, s’adressant à Eric Thirouin. Le président de l’AGPB s’est dit prêt à relever le défi, « mais il faut nous accompagner et ne pas créer de distorsions de concurrence », a-t-il demandé au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, présent pour clôturer le congrès. « Nous avons les capacités à relever les défis environnementaux. La PAC doit être là pour nous protéger et nous accompagner », a-t-il insisté. « Nous attendons toujours que le label bas carbone grandes cultures soit validé par le ministère de la Transition écologique », a-t-il rappelé.