Dans un communiqué daté du 10 mai, le NEPG (Groupe de producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen), qui rassemble les producteurs de pommes de terre des Pays-Bas, de Belgique, de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni, a estimé que « la superficie totale de pommes de terre dans la zone NEPG sera réduite de 3 à 5 % en 2021, alors que les plantations se terminent ». Selon l’association, mis à part en 2014 où la superficie a diminué, depuis 20 ans les emblavements n’ont cessé d’augmenter. Cette année sera donc singulière. « Les conseils répétés du NEPG depuis l’été dernier pour diminuer les emblavements, et la situation difficile sur le marché libre depuis la récolte 2020, ont produit un certain effet », a affirmé le groupement.
De bonnes conditions de plantation
« Certaines plantations de pommes de terre de conservation ont eu lieu fin mars/début avril dans certaines régions, mais le vrai travail a commencé la troisième semaine d’avril. Les plantations de pommes de terre de conservation se sont déroulées très rapidement et dans de bonnes conditions, mais avec des températures froides », a ajouté le NEPG. L’hiver 2020-2021 a, en effet, été plus humide que ces dernières années, et la météo a été plus froide et plus sèche depuis la mi-avril.
Une augmentation de la demande
D’après l’association, « les transformateurs s’attendent à une augmentation de la demande dans les semaines et mois à venir, sur le marché du NEPG, mais aussi pour l’expédition vers d’autres pays européens, ainsi que pour l’exportation hors de l’Union ». Du côté des producteurs, le NEPG estime qu’ils sont conscients que leur activité pommes de terre est fragile et incertaine. « Les coûts de production ont augmenté au cours des deux dernières saisons, les rendements ont stagné au cours des quatre dernières années, et le stockage des pommes de terre est plus coûteux et difficile », a détaillé l’association.