« Tout se passe bien dans les négociations pour le rachat de Soufflet, a déclaré Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, le 28 avril. 95 % du chemin a été fait, on devrait aboutir d’ici 10 à 15 jours pour une signature. Le dossier sera ensuite déposé à Bruxelles, puis dans les 14 pays pour obtenir les autorisations des différentes autorités de la concurrence. »
Le groupe familial Soufflet et l’union de coopératives avaient annoncé le 13 janvier dernier être entrés en négociations exclusives en vue de l’acquisition de 100 % du capital du Groupe Soufflet par le Groupe InVivo.
Thierry Blandinières a indiqué que « le rachat de Soufflet est financé par la bonne performance économique du groupe et la vente de Néovia (nutrition animale) pour 1 milliard d’euros, alors que l’entreprise valait à peine 200 M€ en 2014 quand nous l’avons rachetée ».
Le groupe InVivo, qui a décalé sa clôture comptable au 30 septembre, enregistre un chiffre d’affaires sur 15 mois de 5,1 Md€, stable par rapport à l’an passé. Son Ebitda représente 72,10 M€ (soit +30 % sur 12 mois à périmètre comparable), après un retour aux coopératives sous forme de ristournes et prestations de services pour 101,3 M€.
Demain le chiffre d’affaires de la nouvelle entité approchera les 10 milliards d’euros. « Le rachat de Soufflet va marquer une transformation majeure du groupe InVivo. Nous resterons quand même un acteur très petit à côté des ABCD dans le secteur des Commodities », a poursuivi Thierry Blandinières, faisant référence aux 4 plus grosses entreprises de négoce du monde : ADM, Bunge, Cargill et Dreyfus.
Le directeur général d’InVivo a expliqué que ce rapprochement est « créateur de valeur pour les agriculteurs et les coopératives adhérentes » et que la combinaison des activités, très majoritairement complémentaires, d’InVivo avec celles du groupe Soufflet préserverait leurs structurations par métiers, leurs cohérences, leurs positionnements et leurs identités respectives.