L’année 2020 restera marquée dans les mémoires, en raison de trois facteurs limitants, impactant la productivité. L’absence de pluie après les semis et un déficit de terre fine dans les zones argileuses ont provoqué une levée retardée d’un mois sur 40 % de la surface. Inoculée dès le stade 2 feuilles naissantes, par l’arrivée massive des pucerons verts (Myzus Persicae), la jaunisse virale s’est étendue sur 50 % de la surface. Le stress hydrique complète le podium, avec un déficit de pluviomètre de 50 % durant les six mois de végétation. Le rendement devrait s’établir autour de 58 t/ha à 16 °.
Le potentiel déterminé par la réussite de l’implantation
Les difficultés de levées rencontrées ces dernières années ont amené à repenser le calendrier des interventions de préparation dans les limons argileux. L’objectif est d’homogénéiser l’humidité du lit de semences et de favoriser la remontée capillaire. L’ITB a développé la préparation anticipée des labours. Elle réside dans un passage superficiel de herse rotative sans rouleau à la même date que le labour. La surface du sol est nivelée, sans être trop affinée, et garde toute sa capacité de drainage. Ainsi, un passage supplémentaire au printemps n’est plus nécessaire.
Désherbage : s’adapter en permanence
La réussite du désherbage tient à la capacité d’adaptation de l’agriculteur en fonction des conditions climatiques de l’année. Le premier passage de post émergence est déterminant pour obtenir une parcelle propre. Il est primordial d’intervenir sur des adventices au stade cotylédons. Lors de printemps chauds, deux à trois jours suffisent pour que ce stade soit dépassé et condamne de fait la propreté de la parcelle. En betterave, il n’existe pas de produit de rattrapage capable de détruire des adventices développées. C’est pourquoi il est primordial d’introduire, dès les premiers passages, les produits les plus efficaces à des doses adaptées (Safari 15 g, Safari Duo Active 105 g ou Centium 36CS 0,035 l).