Les deux confinements de 2020 ont modifié le comportement des automobilistes, réduisant leurs déplacements. La consommation d’essence et de diesel a chuté en 2020 (respectivement -13,7 % et -15,4 % par rapport à 2019), mais les ventes de Superéthanol-E85 ont progressé de 4 % sur un an. Lors d’une conférence de presse donnée le 26 janvier, la Collective du bioéthanol s’est aussi félicitée du développement des stations-service Superéthanol-E85, avec une hausse 32 % en 2020 par rapport à l’année précédente, soit 565 stations supplémentaires (2 305 au total). Vendu en moyenne à 0,67 € le litre à la pompe, c’est le carburant le moins cher du marché. Vendu en moyenne 4 centimes moins chers que le SP95, le SP95-E10 a atteint de son côté une part record du marché des essences de 50,6 % en décembre 2020, selon la Collective du bioéthanol. Aujourd’hui, 99 % du parc roulant des véhicules est compatible (contre 65 % en 2009). Fin 2020, 6 800 stations-service distribuaient du SP95-E10, soit 350 stations supplémentaires par rapport à fin 2019.
Une nouvelle gamme Ford Flex-fuel en 2021
Pour rouler au Superéthanol-E85, les automobilistes peuvent faire installer des boîtiers de conversion E85 homologués, mais aussi opter pour des véhicules flex-fluel d’origine. Environ 15 000 boîtiers de ce type ont été installés en France en 2020. « Après le succès du Ford Kuga Flexifuel, Ford France proposera une très large gamme de véhicules flexi-Fuel correspondant aux besoins de 80 % de notre clientèle » a affirmé Louis-Carl Vignon, président de Ford France, également présent lors de la conférence de presse. Premier constructeur à avoir commercialisé un véhicule flex-fuel en Europe en 2001, Ford a annoncé la livraison en septembre 2021 de six nouveaux véhicules E85, dont la Fiesta Flexifuel, première citadine compatible au bioéthanol. Depuis le second semestre 2020, la firme Jaguar-Land Rover avait également investi dans ce « carburant vert » avec des véhicules compatibles E85.
Contenant entre 60 % et 85 % de bioéthanol, le Superéthanol-E85 réduit en moyenne de 50 % les émissions de CO2 et de 90 % les émissions de particules par rapport à l’essence fossile (Etude Czerwinski 2017).