Lors de la conférence de presse donnée ce mercredi 16 décembre, La Coopération agricole a demandé un soutien plus massif de l’État pour les transitions écologiques. Chaque année, 1,45 milliard d’euros y sont investis, soit 8 % des investissements totaux du secteur coopératif. Mais La Coopération agricole estime que cet engagement financier n’est pas suffisant et doit être revu à la hausse. Le président de La Coopération agricole, Dominique Chargé, a estimé le besoin à 9 milliards d’euros, afin de répondre aux transitions environnementales, ainsi qu’au défi du changement climatique.
« Cet effort doit être collectif »
Six fois plus d’investissements qu’actuellement seraient donc nécessaires. « La source de financement ne peut être résumée exclusivement à la capacité d’investissement des entreprises et nécessite un véritable soutien des pouvoirs publics : cet effort doit être collectif » a déclaré Dominique Chargé. L’évolution des modèles économiques, le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, la réduction de l’impact carbone, la préservation de la biodiversité ou encore l’amélioration du bien-être animal sont autant de défis que les coopératives agricoles devront relever, et ce, à long terme, estime-t-il.
Des inquiétudes à plus court terme
La Coopération agricole a également fait part de ses inquiétudes à plus court terme pour la filière de la restauration, du vin, mais aussi des produits festifs vendus en cette fin d’année. Concernant les négociations commerciales en cours, Dominique Chargé a regretté « un retour de la guerre des prix dans un contexte social très difficile ». « Il y a des demandes de baisse des prix des distributeurs de 2 à 4 %, alors qu’il est nécessaire de revaloriser les tarifs des produits agroalimentaires de 2 à 4 % compte-tenu de la hausse actuelle des cours des matières premières, en particulier des céréales », a-t-il insisté.