Définie en 2019, la nouvelle stratégie de BASF Agriculture a été formalisée par son président Vincent Gros le 19 novembre : « nous voulons montrer que nos technologies sont sûres, en combinant les semences, le digital et la protection des plantes ». Grâce à son alliance avec le groupe Bosch, l’entreprise compte déployer des outils numériques sur plus de 400 millions d’hectares à travers le monde. Bosch et BASF Digital Farming ont signé un accord pour une entreprise commune à 50/50 afin de commercialiser en commun des solutions intelligentes pour l’agriculture. Cet accord, signé le 10 novembre dernier, donnera lieu à la création, en 2021, d’une nouvelle structure basée à Cologne en Allemagne. Bosch y apporte ses capacités matérielles et logicielles. BASF Digital Farming fournit, de son côté, un outil d’aide à la décision automatisé : Xarvio Digital Farming Solutions. Les deux premiers services destinés aux agriculteurs seront un système de semis intelligent (IPS) et le système de pulvérisation « Smart spraying ». Au stade expérimental, ce dernier promet une réduction des volumes d’herbicides allant jusqu’à 70 %. Cette solution devrait être lancée en 2021. La division agricole de BASF se fixe un objectif de 22 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial d’ici 2025, contre 7,8 milliards d’euros en 2019.
Réduction d’émissions de CO2
L’entreprise s’engage aussi à développer un portfolio de bioproduits : « nous allons poursuivre des projets d’acquisition dans ce sens, car nous aurons besoin de technologies à substituer aux substances qui risquent d’être interdites en Europe », souligne Livio Tedeschi, vice-président de BASF Agricultural Solutions. La division agricole compte augmenter de 7 % par an la part de solutions durables destinées aux filières alimentaires, tout en poursuivant une gestion responsable de chaque matière active. « Nous favoriserons les partenariats pour faire avancer la stratégie européenne « Farm to Fork » – de la ferme à la fourchette- », ajoute Livio Tedeschi. Les semences seront intégrées à cette stratégie. « Nous misons sur l’arrivée de nos blés hybrides à l’horizon 2024-2025 en Europe. Ces variétés vont permettre d’augmenter les rendements et leur régularité face au changement climatique », affirme Vincent Gros. Les engagements visent aussi l’environnement de façon plus globale. En Europe, BASF s’engage à réduire de 30 % les émissions de CO2 par tonne de récolte produite d’ici 2030. « Nous allons soutenir les agriculteurs pour qu’ils puissent réduire leurs émissions de carbone et mieux résister aux conditions climatiques instables », promet Vincent Gros, « et ce, en encourageant de nouvelles filières de valorisation ».