Un pas de plus vers l’agroécologie pour le géant suisse. Dans le cadre de sa stratégie de croissance responsable, avec son Good Growth Plan pour 2025, le groupe Syngenta a annoncé, le 6 octobre, le rachat de l’italien Valagro, spécialisé dans les biostimulants. « Cette acquisition permet à Syngenta de se positionner comme un leader mondial du marché en pleine expansion des produits biologiques », commente Bruno Baranne, le président de Syngenta France. Selon lui, le marché des produits de biocontrôle et des biostimulants est estimé à 4 milliards de dollars en 2020 et devrait atteindre 10 milliards en 2030. Valagro, dont le siège social est situé à Atessa (Italie), a enregistré un chiffre d’affaires de 175 millions d’euros en 2019, en croissance de 10 % sur un an. Né dans les années 1980, le fabricant est implanté dans plus de 80 pays, en particulier « en Europe, en Orient et en Amérique du Sud, puis aux États-Unis ». Pour Syngenta, cette acquisition s’inscrit dans sa volonté de fournir aux agriculteurs « un plus grand nombre de choix complémentaires de produits et technologies leur permettant de prendre soin de leurs cultures de manière efficace et durable, en gérant les résistances, en améliorant la santé des sols, en réduisant les résidus sur les récoltes et en répondant aux demandes des consommateurs ».
Une division semences en France
Le groupe suisse, qui réalise près de 900 millions d’euros de chiffre d’affaires en France, avec neuf sites et 1 400 salariés, y a par ailleurs créé, cette année, une division semences. Cette dernière regroupe quelque 800 collaborateurs dans les métiers de la recherche, de la production et du commercial. « Cela positionne la France comme le pôle semences principal de Syngenta pour l’Europe. Le groupe reconnaît ainsi l’expertise de notre pays en termes d’innovation, de R&D et de production », explique Bruno Baranne. Pilotée par Anne Azam, la nouvelle division devra contribuer à améliorer la résilience des exploitations agricoles (résistance aux maladies et au stress hydrique), mais aussi à satisfaire les attentes des consommateurs (comme le tournesol oléique, par exemple). Ce faisant, elle devra répondre à trois objectifs précis de Syngenta : rester, grâce à plusieurs innovations, le numéro un du tournesol en France ; devenir un acteur majeur dans le secteur des céréales, grâce au développement de la technologie Hyvido, et des blés de nouvelle générationv; enfin, retrouver une place significative sur le marché du maïs, et ce de manière rentable et durable.
Repères
23 milliards de dollars de chiffre d’affaires
48 000 collaborateurs dans 100 pays
N°1 mondial de la protection des plantes