Par leur capacité de récolte et leur puissance, les machines conventionnelles de 300 ch et plus, une coupe de 7 m et au-delà, et 8 000 à 9 000 l de trémie, restent des valeurs sûres. Chez Massey Ferguson, les Beta font la course en tête. Loin d’être de la première jeunesse – elles sont apparues en 2004 –, ces moissonneuses-batteuses « sont notre best-seller avec plus de la moitié des ventes », confirme Bruno Villette, responsable des produits de récolte du constructeur. La simplicité de la cinématique qui évite un enchevêtrement de courroies, un nombre limité de composants et, au final, un entretien et un pilotage facilités expliquent les raisons de leur succès. La Beta passe aussi pour être une machine propre. « Il y a peu d’endroits où les débris s’accumulent », renchérit Bruno Villette. Au centre, le système de battage – un batteur de 600 mm de diamètre à l’architecture datant des années 70, maintes fois copiée selon Massey Ferguson – inclut un contre-battage aux ouvertures avant et arrière réglables de façon indépendante. Le dispositif s’avère utile, entre autres, dans les pailles brisantes, quand le grain sort avec difficulté de l’épi. Le constructeur offre le choix entre quatre types de contre-batteurs, dont un à sections qui facilite l’adaptation de la machine au changement de culture. La Beta est équipée, par ailleurs, d’un broyeur de paille avec six rangées de couteaux crantés. Quant à la cabine, elle accueille un accoudoir avec levier multifonction et à impulsions, ainsi qu’un terminal avec écran tactile de 10 pouces sur lequel s’affichent les paramètres de la machine et de la moisson. La Beta peut bénéficier, en option, d’un guidage (système Auto Guide) avec une précision à 5 cm. Chaque modèle de machine (5 ou 6 secoueurs, respectivement 306 et 360 ch) est proposé en deux versions : châssis fixe (trémie de 9 000 l) ou avec correction de dévers (système ParaLevel, trémie de 8 600 l).
C7000 de Deutz-Fahr
Deutz-Fahr n’est pas en reste dans cette catégorie de moissonneuses-batteuses qui font leur travail sans coûter les yeux de la tête en entretien et en carburant. Pour le constructeur italo-allemand qui fabrique ses machines en Croatie, la série des C7000 représente autour de 40 % des ventes. Là aussi, on a droit à un « outil polyvalent, respectueux de la paille, avec un débit de chantier de 3 hectares en une heure », résume Pierre Raulline, chef produits de la marque. La machine – cinq ou six secoueurs – passe pour être facile à prendre en main, mais aussi à visiter. Pour éviter la vue, décourageante en mécanique, d’un plat de spaghettis une fois le capot levé, les courroies ont été placées de part et d’autre de son cœur grâce à la double sortie du moteur. Là, le système de battage s’appuie sur un batteur de 600 mm de diamètre et un contre-batteur à segments en trois parties remplaçables en fonction de la culture. « Le réglage de la distance entre le batteur et le contre-batteur en entrée et sortie est indépendant. Ça permet de choisir la bonne ouverture pour chaque type de produit et d’obtenir le meilleur flux », explique Pierre Raulline. En outre, derrière le tire-paille, les C7000 peuvent recevoir un turbo-séparateur (TS) conçu pour accroître la capacité de battage. « La machine bat à la même vitesse en présence de paille encore verte, humide et de mauvaises herbes », selon Deutz-Fahr. Il faut noter que le traitement des ôtons incombe à deux petits batteurs avant leur placement, en un flux croisé, sur la table de préparation. Un procédé qui dispense le batteur d’une surcharge. La série des C7000 compte deux modèles de 310 et 381 ch en cinq versions, dont une avec une correction de dévers – 20 % latéralement, 6 % longitudinalement. Parmi les caractéristiques principales, les trémies contiennent 8 500 l (cinq secoueurs) ou 9 500 l de grain (six secoueurs) ; les barres de coupe proposées vont de 4,20 m à 9 m de largeur, un dispositif avec trois capteurs (hauteur de coupe, flottation latérale, pression au sol) les adaptant aux irrégularités du terrain.
D.-J. L.
John Deere étend son offre d’unités de récolte compatibles avec ses moissonneuses-batteuses des séries X, S, T et W. La plateforme de coupe à tapis HDX (Hinged Draper Extended ou tapis articulé étendu) doit répondre aux attentes des agriculteurs qui cultivent des petites céréales et du colza, et dont la culture est versée. Cette coupe présente une largeur comprise entre 10,70 m et 13,70 m. En parallèle, le constructeur américain lance un modèle HDR (Hinged Draper Rigid Knife ou tapis articulé à couteaux rigides) conçu pour toutes les cultures à l’exception du colza (largeur de coupe de 10,70 m à 15,20 m). John Deere propose également une plateforme de coupe à tapis RDF Hydra Flex (Rigid Draper Flex Knife ou tapis rigide à couteaux souples), dont la compatibilité inclut, outre les séries X, S, T et W, les machines produites depuis 2012. D’autre part, avec le ramasseur à tapis BP 15 (Belt Pickup ou ramasseur à tapis), la marque s’adresse aux producteurs de petites céréales et d’oléagineux qui ramassent les andains avec une moissonneuse-batteuse des gammes X, S ou T.