Après deux années de hausse, la contribution de l’agriculture à l’économie française en 2019 – calculée sous la forme d’une valeur ajoutée – a chuté de 5,4 % à 31,9 milliards d’euros et de 4,3 % ramenée à l’actif, selon l’Insee. Elle avait augmenté de 10,6 % en 2018 grâce à une progression de la valeur de la production agricole. En 2019, la valeur de la production agricole, hors subventions, a diminué de 1,6 %, en raison des produits végétaux (- 4,3 %) frappées par la sécheresse durant l’été dernier, alors que celle des produits animaux augmentait de 2,5 %.
Du côté du résultat brut de la branche agricole, celui-ci a baissé de 5,6 % en 2019. En termes réels, il se contracte de 6,7 % après la nette augmentation de l’année précédente (+ 14,0 %). Le résultat par actif non salarié, une fois corrigé de l’inflation, diminue, lui, de 8,6 % par rapport à 2018, au lieu d’une diminution de -10,6 % estimée en décembre.
« Le recul des résultats de la Ferme France en 2019 s’explique par les difficultés de la viticulture (vendanges exceptionnellement faibles, exportations en berne) et de la céréaliculture (offre abondante sur les marchés mondiaux et donc baisse des prix). Du côté des productions animales, le rétablissement des résultats dans les productions laitières et de viande de porcs est notable, contrastant avec les performances des autres secteurs d’élevage (viande bovine, aviculture) », constate l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) dans un communiqué du 3 juillet.
Pour la FNSEA, ces résultats confirment « le fait que le rattrapage des revenus à peine amorcé en 2017 et 2018, suite à la crise de 2016, n’aura pas perduré. Il révèle des situations alarmantes pour l’année 2019 sur beaucoup de filières, qui cumulent baisse des volumes, baisse des prix, et sont soumises à une augmentation du coût des consommations intermédiaires, s’élevant à +1,2% en valeur en 2020 », souligne le syndicat dans un communiqué du 3 juillet.