Des pucerons en grand nombre au printemps puis des symptômes apparus très tôt, dès le début du mois de juin alors qu’historiquement les observations se font vers la mi-juillet… Tous ces signes avant-coureurs pouvaient faire craindre de fortes attaques de jaunisse.
La note technique publiée le 25 juin par l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS) confirme la forte pression du virus, malgré plusieurs traitements à base de Teppeki et de Movento.
Dans les départements du sud de la zone betteravière, où les premiers cas de jaunisse sont apparus dès la fin du mois de mai, la totalité des parcelles est aujourd’hui touchée sur 30 à 100 % de leurs surfaces. A l’opposé, le Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace, même si la jaunisse y est présente, sont les plus faiblement touchés. Dans les autres départements, la majorité des parcelles présentent des symptômes sur quelques betteraves isolées ou sur de foyers localisés.
La filière a rencontré, le 9 juin, la conseillère en charge de la qualité sanitaire auprès du Ministre de l’Agriculture, pour l’alerter sur la situation sanitaire de la campagne 2020 et les risques de pertes qui découlent de l’insuffisance des solutions techniques. Dans un courrier adressé au Ministre la filière « insiste sur la nécessité d’être accompagné par les pouvoirs publics dans la recherche de solutions, conformément aux engagements du Président de la République de ne pas laisser sans solution des filières devant faire face à des impasses techniques ».