Fertilisation localisée au semis, plantes compagnes, mélanges fourragers, semis multivariétal, apport d’antilimace… Il est de plus en plus fréquent d’associer plusieurs espèces lors du semis ou bien d’associer au semis d’autres intrants. Cela répond à des besoins en termes de réduction du nombre de passages, de rentabilité, d’efficacité des intrants et d’écologie. « L’ensemble de ces pratiques nécessite cependant des semoirs adaptés et performants, pouvant localiser plusieurs produits en même temps », souligne Stéphane Billerot, directeur commercial et marketing de Sulky-Burel SAS. C’est ainsi que le constructeur breton a mis sur le marché en 2020 sa nouvelle gamme de semoirs Progress (dévoilée au Sima de 2019), dotée d’une nouvelle technologie multi-trémies. « Le Progress est aujourd’hui le seul combiné de semis porté pneumatique du marché à emporter jusqu’à trois trémies », assure le directeur commercial que nous avons interrogé fin mars. La version à trois trémies embarque une réserve de 1 200 l, une seconde de 800 l et une troisième de 100 l. Cette répartition a été réfléchie pour permettre de satisfaire la plupart des usages et sans sacrifier les débits de chantier ni la compacité. Chaque trémie est équipée de son propre système de dosage connecté à la console Isobus du tracteur, à un iPad ou à la console Quartz dédiée. La modulation et l’automatisation des coupures et des démarrages des distributeurs sont ainsi rendues pilotables et contrôlables facilement en cabine. « Autre innovation, le semoir peut être équipé de clapets de pilotage pour chaque sortie de tête de distribution, explique Stéphane Billerot. Cela offre de nombreuses possibilités en termes d’agronomie, comme les semis un rang sur deux avec inversion de tous les rangs à chaque demi-tour, les jalonnages multiples…» Les semoirs Progress sont tous disponibles en trois largeurs de travail différentes (3, 3,5 et 4 m).
Trois lignes de semis
La gamme présente trois lignes d’enterrage différentes, avec l’ambition de répondre aux besoins spécifiques en matière de débits de chantier et de nature de sol. Simple et efficace, le Progress P20 fonctionne avec un système d’enterrage par trois « vraies » rangées de socs avec une pression de terrage maximale de 20 kg. Le système d’enterrage du P50 est quant à lui réalisé par de doubles disques (Twindisc) montés sur parallélogramme avec une puissance de terrage de 50 kg. La préférence pour cet outil va à la précision de travail en terrains argileux, sableux et limoneux. Le P100 répond, lui, à des besoins en polyvalence et en vitesses de travail élevées, y compris dans les terres à cailloux. Il assure une pression de terrage maximale de 100 kg.
Martin Dufour