Les usages du glyphosate avant betterave sucrière se répartissent entre des applications de fin d’été pour la destruction de vivaces ou de repousses de céréales, des applications pour destruction de couverts végétaux quand la destruction mécanique est difficile et risquée, et des applications avant semis pour assurer une mise en terre sur un sol propre. Ce dernier usage est majoritaire (voir tableau), il est probablement aussi celui pour lequel trouver des alternatives s’avère le plus difficile.
En fin d’été, des déchaumages profonds post-moisson sont efficaces pour détruire des chardons, l’important étant d’agir sans attendre l’extension de leur colonisation. Le maintien du labour permet un bon contrôle du salissement par les vivaces ou les graminées.
Pour la destruction des couverts, deux situations sont problématiques :
– les sols argileux labourés et préparés dès l’été avant betteraves, pour lesquels il est risqué et inefficace d’intervenir mécaniquement en conditions humides, et pour lesquels un labour décalé à l’automne ne peut s’envisager qu’avec un aménagement des règles d’application de la directive nitrates,
– les conduites sans labour, avec une prise de risque si la destruction mécanique du couvert génère des tassements de sol non rattrapables en hiver, surtout si la destruction laisse des plantes prêtes à redémarrer. Le choix de couverts très sensibles au froid pourrait être un recours.
Les situations de salissement en sortie d’hiver restent les plus délicates, quel que soit le mode de conduite avec ou sans labour. Les interventions mécaniques devant anticiper le semis exposeront au risque de repiquage et perturberont la séquence déjà délicate de préparation-semis.
Institut technique de la betterave (ITB)