Quelques centaines d’hectares de betteraves étaient encore en terre mi-janvier, notamment dans le Calvados et dans le Nord Pas-de-Calais. Sur les secteurs d’Attin et de Lillers, l’ITB estime qu’entre 60 à 70 ha ne seront probablement pas récoltés. La faute aux conditions climatiques, qui restent toujours très humides. Jusqu’à 400 millimètres d’eau sont tombés ces trois derniers mois sur la zone littorale de la région.
Pour le Calvados, la météo est aussi très pluvieuse, mais la principale raison qui explique le retard vient surtout de l’arrêt de production de la sucrerie de Cagny depuis début novembre.
Du coup, les enlèvements de silos ont pris plus de 50 jours de retards. Un volume de 500 000 tonnes de betteraves est en cours de transfert de la plaine de Caen vers les sucreries d’Etrépagny (Eure) et de Roye (Somme). Les transferts sur Roye sont prévus jusque vers le 4 février et sur Etrepagny, jusque vers le 24 février.
Par ailleurs, un accord avec le groupe Cristal Union a également été mis en place pour envoyer 50 000 tonnes de betteraves vers Fontaine-de-Dun (Seine-Maritime) qui va donc augmenter sa campagne de 5 jours pour finir vers le 25 janvier. Les syndicats betteraviers pointent un nombre significatif de silos débâchés trop tôt et qui, compte tenu de la pluie, ont perdu tout le bénéfice sur la tare terre. La tare terre cumulée depuis le début de la campagne atteint 12,5 % et la richesse en sucre 17,9 °S.
Les fortes pluies d’automne, qui ont rendu les arrachages chaotiques, ont également permis d’assurer un rendement très correct dans certaines régions (voir carte).
Le rendement national est toujours estimé à 85 t/ha à 16 °S.
François-Xavier Duquenne