Santé du végétal, biosolutions, semences, engrais, équipements de protection individuels, services… Les premières gammes proposées à la vente arrivent peu à peu sur la plate-forme en ligne créée par le groupe InVivo et ses coopératives adhérentes. Baptisée Aladin.farm, le site d’e-commerce a été officiellement lancé le 18 décembre lors de la convention annuelle du groupe coopératif. Son but ? « Couvrir à terme 100 % des besoins des exploitations agricoles », explique Stéphane Marcel, le directeur général du site et responsable des activités digitales d’InVivo. Bientôt, des pièces de rechange de matériels agricoles, des produits de santé et nutrition animale et des accompagnements techniques compléteront l’offre. Près de deux ans ont été nécessaires pour mettre au point ce projet en interne, depuis l’idée qui a germé en conseil d’administration en janvier 2018 jusqu’à son lancement. « L’objectif était de permettre aux coopératives agricoles d’être dans une approche multicanale avec leurs adhérents, grâce à un service en ligne 100 % français », souligne Stéphane Marcel. Et ainsi couper l’herbe sous le pied à de potentiels concurrents étrangers comme Amazon et Alibaba, et freiner les ardeurs du pionnier français, Agriconomie.com. Le choix du patronyme n’a pas été simple. « Il fallait un nom facilement mémorisable et compréhensible en plusieurs langues », insiste le directeur général du site. Finalement, le choix s’est porté sur Aladin (avec un seul « d »), pour rester dans les A de ses concurrents, mais aussi pour se positionner comme « le génie de l’agriculture ».

Neuf coopératives dans un premier temps

Pour définir l’offre, InVivo a choisi de « travailler en coconstruction avec neuf coopératives représentatives des territoires et des activités de grandes cultures et viticulture », confie Stéphane Marcel. Agora, EMC2, Groupe Dauphinoise, Maïsadour, NatUp, Noriap, Ocealia et Val de Gascogne ont ainsi été les premières coopératives à participer à l’aventure. D’ici au mois de mars, chacune devrait mettre en ligne sa propre déclinaison d’Aladin sur son territoire.

Afin d’attirer les marques et les fournisseurs, Aladin leur propose certains services, comme la mise en place d’une vitrine dédiée et la possibilité de connaître le nombre de visiteurs et les profils des acheteurs.

Au total, 70 millions d’euros ont été prévus par le groupe pour mettre au point la plate-forme, assurer son exploitation et sa valorisation, avec tout le personnel afférent.

Pour assurer son financement, Aladin prélève une « redevance » sur chaque vente. D’ici la fin de 2020, l’objectif est qu’Aladin couvre les besoins de plus de 100 000 agriculteurs sur le territoire et puisse générer « plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires », sans plus de détails. Difficile d’anticiper précisément le degré d’engouement des agriculteurs pour cette nouvelle offre.

Adrien Cahuzac