Pas d’accord avec le Mercosur sans respect des engagements en faveur de l’environnement et de l’accord de Paris sur le climat. C’est en substance ce qu’Emmanuel Macron a annoncé le 23 août, à la veille de la réunion du G7 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Le président de la République dénonçait ainsi l’inaction de son homologue brésilien Jair Bolsonaro en matière de climat et de biodiversité, notamment sur les incendies dévastant la forêt amazonienne. L’Irlande a également annoncé le 23 août son intention de s’opposer à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur « si le Brésil ne respecte pas ses engagements environnementaux ». La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont salué « une décision de sagesse »
du Président français, dans un communiqué du 23 août.

L’accord n’est pas enterré

« Cela doit constituer une réelle prise de conscience de la part de nos décideurs politiques pour bâtir un commerce international qui se base sur des règles de concurrence loyales et transparentes », ont ajouté les deux syndicats. Pour autant, « l’accord n’est pas du tout enterré », estime Pierre Rayé, le directeur général de la CGB. La décision du Président français pourrait n’être que temporaire et ne signifier qu’un simple report. Pour maintenir la pression contre ce traité, qui prévoit de nouveaux contingents de sucre et d’éthanol à l’importation, la CGB a lancé une pétition qu’elle adressera au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, sur le site change.org: https://www.change.org/p/didier-guillaume-non-au-mercosur

Selon le calendrier initialement prévu, le Conseil européen devrait ratifier l’accord à l’unanimité d’ici la fin 2020, suivi par un vote au Parlement européen. Les contingents pourraient alors s’appliquer en 2022.

A.C.