La première solution pour lutter contre les mulots est de favoriser le contrôle des populations par les rapaces. « L’installation de perchoirs dans les zones dégagées peut favoriser la prédation naturelle des mulots par les rapaces », explique l’IRBAB. Les rapaces aiment avoir une vue panoramique. Plus ils sont haut perchés, plus leur rayon d’observation est grand. Les piquets de support (enterrés d’au moins 40 cm dans le sol) doivent s’élever à au moins à 2 mètres au-dessus du sol et être très stables.
Une deuxième solution est d’alimenter préventivement les mulots, 2 à 3 semaines avant le semis, avec des grains non traités pour leur procurer une habitude alimentaire alternative et limiter leur attirance pour les graines de betterave. Cette alimentation doit se limiter aux zones à risques, comme les champs restés longtemps sous engrais vert ou situés à proximité de talus enherbés ou de bois. Il suffit de placer des grains non traités, au moins 15 à 20 jours avant le semis, sous une tuile creuse ou dans des morceaux de tuyaux en PVC pour les protéger de la pluie et éviter que des oiseaux ne les prélèvent. Il faut également penser à réapprovisionner régulièrement ces appâts jusqu’au moment de la germination des graines de betterave.
F-X.D.