Un dispositif original
Chaque semaine pendant la période culturale, l’ITB réalise une analyse de l’état sanitaire des parcelles betteravières à partir des observations réalisées sur le terrain dans le cadre de la Surveillance biologique du territoire (SBT). Cette analyse de risque est diffusée dans le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) de la région concernée et accessible depuis le site internet de l’ITB dans la rubrique «Publications» et complétée par des conseils dans les notes d’informations régionales de l’ITB.
Les faits marquants de 2017
Les conditions climatiques du début de végétation n’ont pas été favorables aux limaces ni aux ravageurs souterrains, très peu constatés en comparaison avec les années précédentes.
En végétation, des pégomyies ainsi que des noctuelles défoliatrices ont été observées dans de nombreuses parcelles, mais sans atteindre les seuils d’intervention (le seuil a été atteint dans moins de 20 % des sites où les noctuelles défoliatrices ont été notées).
Comme toutes les années où la période estivale est sèche, la présence d’acariens a été observée en 2017 surtout dans l’Aisne et l’Oise. Le retour des pluies a permis de débarrasser les feuilles de ces araignées rouges orangées par lavage, entrainant un retour à la normale.
La présence de teignes a été observée surtout en Champagne et dans les secteurs non-irrigués du Centre et d’Ile-de-France, en Limagne, au sud de la Somme, ainsi que dans l’Aisne. Dans ces régions, les seuils ont été atteints dans 57 % des cas.
Une présence plus importante de certains bioagresseurs
Depuis quelques années, les charançons sont en fort développement en Limagne. En 2017, 100 % des parcelles ont été touchées. De plus, cet insecte est une porte d’entrée pour des pourritures telles que le Rhizopus, qui se développe lorsque les conditions sont favorables, ce qui n’a pas été le cas en 2017.
Cette année, la cuscute a été observée dans de nombreuses régions : celles historiques, Champagne, et sud de Paris, et dans de nouvelles régions telles que la Normandie ou l’Aisne.
La pression des nématodes à kystes a été forte en 2017, avec de nouvelles parcelles identifiées, notamment dans les Hauts-de-France et en Champagne.
Institut technique de la betterave (ITB)
(*) Retrouvez l’intégralité de l’article avec le graphique du nombre de sites touchés en fonction des différents bioagresseurs entre 2009 et 2017, dans Le Betteravier français n°1072 du 13 mars 2018.